C’est sous un ciel clément et après une merveilleuse nuit de sommeil que nous rangeons nos affaires ce matin. Cette nuit en Hutte était l’occasion de sécher nos vêtements, et re ranger correctement notre camion. Nous nous sommes rendus compte que nous avions quasiment tout sorti, et oui … forcément quand on part avec l’essentiel, enfin presque. Hier soir, je me suis autorisée à sortir ma guitare histoire de ne pas perdre la main, c’était l’occasion d’improviser une petite chanson de circonstance : « Il a flotté » lol.

Sur notre route, nous parvenons enfin à déceler quelques parcelles de ciel bleu. Nous faisons un arrêt jeu (pour les enfants) et pause café (pour les parents) à Molde avant de repartir vers notre objectif. Nous nous arrêtons dans une petite bourgade en bord de mer pour pique niquer. Le décor est très différent de ces derniers jours, les maisonnettes rouges sont toujours là, mais les hautes montagnes, toujours en arrière plan, laissent la place à des reliefs plus plats mais tout aussi somptueux. Un peu plus loin, nous empruntons un petit chemin pour une pause pêche. Cette fois-ci, c’est un cabillaud de plusieurs kilos que ma fille remonte. Notre pêcheuse aime la traque mais tuer l’animal est, à chaque fois, un crève coeur pour elle. Elle décide donc de le relâcher et nous nous exécuterons respectant son choix. Ses réactions suscitent chez moi beaucoup de questions. Est-ce nous qui sommes déconnectés de cette nouvelle génération ? Est-ce nos enfants qui vivent dans un monde tellement aseptisé que même tuer un poisson devient inacceptable ? Cela me ramène à un épisode récent d’un certain virus cette réflexion… Le paradoxe est intéressant, alors que nous découvrons le monde des vikings, culture dans laquelle la mort était omniprésente dans le quotidien.

Sur ces réflexions … nous atteignons enfin l’objectif de notre voyage, le fameux pont de la route de l’Atlantique. Sur l’endroit précis, qui symbolise cette route, où il y a 17 ans nous avions passé ce pont et étions seuls au monde sur le parking, aujourd’hui, le parking compte un café et les 4 motards ont été remplacés par des cars de touristes. Pour ma part, j’ai du mal à apprécié l’endroit à sa juste valeur, quand en plus, un drone vole au dessus de ma tête. Même si les aménagements ont été réalisé avec bon sens en respectant le lieu, et que nous sommes loin du niveau de fréquentation de la tour Eiffel, je préfère ces petits endroits discrets et plein de charme à l’écart de la foule.
Mon homme ne peut s’empêcher de faire un nouvel arrêt pêche, il suffira de quelques dizaines de minutes pour ramener un magnifique maquereau, qui lui, finira bien dans notre assiette ce soir.

Nous trouvons un petit camping, sympathique et calme au bord de l’eau, parfait pour les pêcheurs en herbe.

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