Décollage à 8h30, après quelques calins à notre chachat, Flèche. La route pour Cherbourg, nous laisse entrevoir Dinan, le Mont Saint Michel, Sainte Mère l’Eglise (nous parvenons pas à voir le fameux parachute). Nous arrivons à notre port de départ après à peine 4 heures de route, ce n’est pas dans nos habitudes. Le port de Cherbourg est impressionnant, totalement entouré de remparts et de forts à la Vauban. La ville est typique et vraiment charmante. Je note tous les petits endroits que nous pourrons explorer lors d’une prochaine escapade. Le soleil est de la partie et ne gâche rien à notre plaisir. Il est temps de nous positionner devant les portiques pour notre enregistrement, plus serein cette année. L’attente est longue jusqu’à 16h20, l’heure où nous montons enfin dans notre ferry. Nous découvrons notre cabine, sans fenêtre mais cosy. Le bateau n’est pas aussi bien équipé que lors de notre traversée Oslo Kiel, mais peu importe. Le départ depuis le port de Cherbourg est grandiose, nous saluons un voilier qui doit faire une bonne dizaine de mètres, et qui semble minuscule à côté de notre ferry. Le port abrite même quelques Imocas (Bureau Valley, Initiative Coeur, Charal). Nous dinons au self du bord, puis passons une nuit paisible, bercée par de très légères vibrations.

Ce matin, il est temps de nous mettre à l’heure irlandaise, le soleil nous a un peu abandonné, à l’horizon la mer, la mer, les éoliennes monumentales, et des bateaux. Nous petit petit déjeunons au self, à la française, un peu rebutés par les tarifs. Après notre toilette et un rangement de cabine, nous finissons la matinée au salon qui se trouve à l’avant du bateau. Nous pouvons contempler notre arrivée sur Dublin. Nous sommes accueillis pas quelques fous de bassan qui viennent frôler les vitres. Ce sera ensuite la valse des goélands et des cormorans. Nous avons même la chance d’apercevoir les têtes de 2 phoques. Je trouve cela inimaginable, dans un port aux apparences si industrielles. Il est temps de regagner notre véhicule. Le débarquement est bien moins fastidieux, mais les premiers kilomètres sont stressant. Il faut se contraindre à prendre les ronds points à l’envers, rester à gauche, toujours à gauche, encore à gauche. Nous nous échappons de Dublin, direction Kilkenny. Les petites routes sont très étroites, mais la campagne est vallonnée, verdoyante et parsemée de tâches blanches. Les paysages et les moutons me rappellent la Nouvelle Zélande. Notre premier repas se fera sur une petite aire d’autoroute, chez « Petite Camille » (ça ne s’invente pas), une sorte de Pitaya. Rien de bien typique je vous l’accorde, mais la faim a eu raison de nous. Nous arrivons à Kilkenny une petite demie heure après, il fait un temps breton. Nous visitons Kilkenny et ses commerces artisanaux, le village est une vraie carte postale irlandaise : un château, des petits commerces aux enseignes colorées, des cafés et des pubs. L’artisanat local m’enchante : design soigné, matières nobles et de qualité (cuir, laine, bois), tout ce que j’aime. Il ne manque que le soleil. Nous nous posons ce soir dans un petit camping tout prêt de Kilkenny, nous dormirons tout prêt des chevaux.

Il manquait quelque chose à notre soirée … nous partons pour une belle balade depuis le camping, le long de l’eau dans un bout de forêt. Nous arrivons au pied de château, au coeur du village. Nous nous rendons dans un pub, sur les conseils du propriétaire du camping, qui propose de la musique traditionnelle irlandaise. Nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée, nous attendrons un petit quart d’heure avant d’avoir la chance d’accéder à une table dans la cave. Je vous confie l’adresse : chez Kytelers, elle est exceptionnelle. La décoration est incroyable, j’ai l’impression de faire un bond dans le temps : les murs en pierre, le mobilier dont chaque pièce a vécu certainement plus longtemps que moi. L’ambiance est incroyable, les serveurs adorables et la cuisine généreuse et gourmande. Je ne vous cache pas avoir passé un excellent moment. Nous profiterons malheureusement du concert en coup de vent, nous avons pu avoir une table pour manger mais pas pour profiter de la musique. Lorsque nous remontons à l’étage, avant de partir, nous apercevons les musiciens, le bar est plein à craquer mais ce n’est pas oppressant, les gens sont calmes et l’ambiance est bon enfant. Nous prenons le même chemin pour le retour, le ventre bien rempli.

A demain pour de nouvelles aventures !!!!