Nous nous réveillons une fois de plus devant un spectacle sublime. Nous avons maintenant nos petits rituels, mon homme se lève en premier préparer le café, puis je descends dans notre petit salon, au chaud, le siroter tranquillement. Avant de descendre, je prends soin de ranger nos sacs de couchage et plier notre fantastique sur matelas auto gonflant. Les enfants mettent souvent un peu de temps avant de nous rejoindre pour le petit déjeuner. Nous profitons souvent de ce moment pour plier les tentes de toit. Il ne nous faut quelques minutes pour les plier intégralement, sèches ou pas. Ces tentes sont un bel investissement, j’en profite pour saluer les ingénieurs de chez Décathlon pour ce produit, le rapport qualité prix est extraordinaire !!! Une fois les tentes pliées et le petit déjeuner terminé, c’est l’heure de la vaisselle, de la toilette et du pipi du matin. Il est ensuite temps de reprendre la route !!!

Après avoir fait un rapide planning jusqu’au jour de notre départ, nous décidons de passer une journée sur l’île Vega, nous attendons le bac un certain temps, mais que fait-on lorsqu’on attend le bac … on sort la canne à pêche. Nous embarquons à 11h30 pour une magnifique traversée, nous vérifions les horaires de retour, il y a peu de bac pour cette île, ce serait dommage que nous y soyons bloqués pour la nuit. Nous faisons un passage au « tourist info » pour connaître les activités possibles. Nous avons espéré visiter un élevage de canards eider. Ils fabriquent à partir de leur duvet, des édredons d’une qualité incroyable. L’hôtesse ne nous est pas d’une grand aide, en fait l’élevage est sur une autre île, et il faut prendre un bateau, nous n’aurons pas plus d’information 🙁 Nous rabattons notre dévolu sur la petite balade qui fait le tour de ce magnifique bâtiment et les adorables chèvres qui nous laisserons les caresser et les prendre en photo. Nous continuons notre visite, armés de nos appareils photo, dans un petit village aux couleurs locales, tout prêt. Nous rentrons dans un petit café, tenue par une famille. Lorsqu’ils nous demandent d’où nous venons, ils seront très fiers de nous mettre en musique d’ambiance, la Marseillaise, en ce jour de fête nationale pour nous. Ne me demandez pas quand est la fête nationale norvégienne, je ne saurai pas vous répondre, j’ai trouvé l’attention adorable. Nous remarquons, que nous avons eu plus souvent l’occasion de rencontrer et discuter avec des norvégiens qu’il y a 17 ans. Est-ce parce qu’ils se sont plus ouverts, ou parce que nous avons des enfants ? Je dois dire que c’est un vrai plaisir.
Nous continuons notre visite de l’île, elle compte à son extrémité une montagne remarquable. Les paysages sont toujours incroyable, impossible de ne pas s’arrêter tous les 100m pour faire une photo. La seule chose qu’il nous aura manqué aujourd’hui c’est le soleil.
Il est temps de prendre la route du retour et le bac pour la prochaine étape : Tjotta. Après les falaises abruptes et très sombres, ce sont de monstrueux monolithes granitiques qui s’érigent devant nous. Pour les éviter et les contourner, les norvégiens proposent plusieurs solutions :
– le bac
– le tunnel avec ou sans embranchement
– le pont suspendu ou pas, avec ou sans virage
Cette fois-ci, nous aurons droit à un splendide pont suspendu avec virage. Cet ouvrage est une pure merveille, je vous laisse en juger par vous même.
Notre journée se termine dans un camping de pêcheurs (Sjøbakken Gårdsferie Camping Fishing) aux allures de ferme. Il y a des moutons, des chiens de traineau, des poules et des chats. Il y a même une sorte de salon abrité avec des canapés et un feu. Mais nous préférerons prendre notre repas dans notre véhicule. Nous nous allons nous coucher, bien fatigués par cette nouvelle journée, très riche.

Nous nous levons après une nuit très très très pluvieuse. Heureusement, la salle de douche du camping est très cosy et offre une douche bien chaude. A peine revenue de ma douche, que mon homme a déjà plié les tentes, faites-moi penser à ne plus jamais le laisser faire une grasse matinée.
Aujourd’hui, nous avons prévu de passer le cercle, c’est un grand jour. Nous ferons une pause courses, shopping, déjeuner et café à Mo ï Rana. Les derniers kilomètres avant le cercle, sont fabuleux, nous montons progressivement en altitude, les amas de neige se rapprochent et la végétation change progressivement. Ce n’est qu’à à peine un kilomètre qu’elle devient rase, sans plus aucun arbre. Et là, au milieu de nulle part, le Polarsikelen ou centre du cercle polaire. Il sera impossible d’échapper à un petit souvenir du lieu. Nous faisons une longue balade dans la steppe polaire, couverts jusqu’aux oreilles. Nous retrouvons l’endroit exacte où il y a 17 ans nous avions campé, avec tentes et motos. Ce passage du cercle est un endroit magique, il est resté simple et authentique malgré les quelques cars de touristes.

Il est temps maintenant de faire demi tour et d’amorcer notre descente vers le sud. Nous sommes ce soir à quelques kilomètres, où je pense, la nuit sera fraîche.
Le camping offre un petit espace pour un feu de camp. Il n’en faudra pas plus à mon homme, pour, en quelques bonds, nous préparer une soupe Lofoten, des oeufs à la broche, des tartines grillées au fromage et des pancake, le tout au feu de bois bien sûr. Nos enfants prennent le goût de l’aventure, en mode confort ;-).